Cet audio relâte , maille à partir , entre Ceerno Mawɗo et un ngowla, sur la route vers le Pélerinage
des Lieux – Saints , à pieds , les années 1940.
Le ngowla ( parfois ngoolwa ) mot pulaar , est un
genre de boa ou de python géant.
Il y a aussi ( ou il y avait ) des types
de grands serpents comme ngaadaada , caamaaba.
Une ancienne Revue des Eaux – et – Forêts de l’ A.O.F nous dit qu’ entre le Sénégal et le Maroc existaient 200 types de serpents et plusieurs variétés d’ agames ( margouillats )
Pour l’ elo ( lézard vert , différent du gundo ou varan )
cf. légende des Barooɓe d’ Aéré Lao:
— Eli Baro
— Hammee Baro
— Dowud Barro
l’ un serait devenu un épervier ,
le deuxième un caamaaba ( un grand boa )
et , le troisième , un elo ( lézard vert )
Il existe de nombruses variations dans les traditions , contes et légendes.
Que me
rectifient les imtéressés , si je me trompe.
Ainsi ,
l’ elo est le woɗa ( totem ) des Barooɓe.
Cela rappelle un peu Remus et Romulus , jumeaux tétant une louve
( fondation de Rome )
Les Anciens Africains étaient fortement imbriqués à la Nature ,
ex. :
— conte duɓɓi naayo , mi naayoo , duɓɓi seertumi sereet etc. au temps des Manna , il y a env. 1 000 ans ;
— rois , chasseurs , raffolant de heeñere ndaw ( foie d’ autruche )
— des centaines d’ incantations ( cefi e daaɗe ) pour conjurer les méfaits des fauves , des buffles et des caimans ou lier amitié avec eux.
Notre P. Muhammadu – l – Ammiin Kebbeh , nous explique que:
— nombreux groupements de baobabs séculaires dans notre pays ( Route de Dakar , Tamba et env. etc. ) indiquent
l’ emplacement d’ anciens villages
( aujourd’ hui délaissés )
Ces baobabs dont les Anciens consommaient beaucoup les fruits , ont poussé là , depuis fort longtemps ,
pleins d’ utilités pratiques et de vertus médicinalrs , tant en pharmacopée qu’ en pharmagnose ( mystique des plantes )
Le ɓohre , plur. ɓohe , Wlf. buy ( fruit du baobab ) est consommé , de nos jours encore ,
simplement ou ajouté au lait caillé , parfois au miel , au tamarin ou au nere ( Parkia biglobosa )
On en fait aussi des crèmes glacées.
Le proverbe
” hay sinno wonaano heege ne , ɓohe ñaamee ”
( même en dehors de la faim ~ voire de la famine ~ , le fruit du baobab allait être mangé ) est un dicton bien fondé et , se prêtant à nombreuses interprétations.
— il y avait , dit – il , des déplacements d’ éléphants cherchant
les fruits du rônier , qu’ ils mangeaient et , en rejetaient les noyaux , ce qui explique l’ existence de certaines colonies de rôniers dans le pays: Tivaouane , Joal , Fadial etc.
Nombreux animaux de nos contrées ont disparu depuis fort longtemps
( ex. girafes , non aperçues depuis les 1930 mais importées ces temps – ci du Kenya etc. pour nos parcs )
Les
Baro , Kebbeh , Gasama , Dukke ( même ancêtre ) et autres patronymes par alliances ,
ne tuent pas , du tout , l’ elo ( lézard vert )
Du reste ,
s’ ils en trouvent un , mort , ils se doivent de le recouvrir d’un morceau de pan de leur habit.
Les Kaolackois , non plus , ne tuent pas l’ elo , le lézard vert ( leur Mbossé )
🦎 C’ est l’ eeleldu dans le parler du Macina ( Région de Mopti , au Mali ) , c’ est le bar en Wlf , le
cas en Seer.
Comme quoi , la pluviométrie , la faune , la flore , l’ alimentation , les préoccupations , les croyances et les temps d’ autrefois diffèrent de ceux d’ aujourd’hui.